Le journaliste, un acteur de développement.
Dans le cadre des manifestations marquant l’édition 2018 d’Africa Communication Week (ACW) l’École Supérieure des Techniques et Arts de la communication (ESTAC) a animé une conférence sur le thème « Le journaliste, un acteur de développement ». Dans son exposé, le Directeur Général de l’ESTAC, M. Balogou DONKO a, d’emblée situé le rôle incommensurable dévolu au journaliste dans le façonnement de l’identité culturelle du citoyen dans le renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Au-delà de sa mission de rapportage de l'événement, le journaliste en tant que médiateur est appelé à rapprocher les opinions en vue d’apaiser les tensions et de participer à l’instauration d’un climat de paix, de cohésion sociale et de vivre ensemble. Pour ce faire, les émissions débats, les émissions inter actives et les dossiers de presse doivent tenir compte des paramètres professionnels et des aptitudes comme le tact, la maîtrise de soi et l’humilité. Le journaliste acteur de développement doit pouvoir bannir de son attitude la désinformation, l’intoxication et la désorientation du citoyen. À contrario, il est appelé à se donner le temps pour la vérification de l’information par des recoupements avérés. Ici, se pose le problème de l’accès à l’information publique. Malgré le vote par l’Assemblée Nationale de la loi sur le droit d’accès à l’information publique nombre de journalistes surtout des médias privés éprouvent encore des difficultés pour recueillir les informations nécessaires à la manifestation de la vérité. Il est impérieux que des facilités leur soient accordées afin de leur permettre de participer ainsi au processus de développement du pays. Des initiatives de développement Avant d’insister sur la participation de maints réseaux de journalistes aux Objectifs de Développement Durable (ODD) lancés en 2015 par les Nations Unies, le conférencier a rappelé la part des médias togolais dans les initiatives nationales de développement que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des infrastructures ou de l’évolution technologique. Il a souhaité plus de professionnalisme dans la réalisation des émissions débats et interactives. Pour ce faire, il a rappelé la nécessité pour les professionnels des médias d’acquérir une formation pratique et polyvalente indispensable à la réussite d’une carrière en matière de communication. Pour illustrer cet argumentaire, il s’est inspiré du concours des lauréats pour le journalisme d’impact organisé récemment par les ambassades des USA, de France et de l’UE au Togo qui a vu les premiers prix radiodiffusion et télévision et le deuxième prix presse écrite revenir aux anciens étudiants de l’ESTAC.